La famille Grycman-Berkowicz

La famille Grycman-Berkowicz se compose de cinq personnes. Toute la famille, domiciliée alors à Schaerbeek, est arrêtée. Amenés à la caserne Dossin, le 5 octobre, ils n’y restent internés que cinq jours.

Dwojra Grycman et sa mère, Ajdla Berkowicz, en 1932, Israel Icek Grycman, en 1929
La famille Grycman-Berkowicz se compose de cinq personnes. Le père Israel Icek Grycman immigre en 1929. Trois ans plus tard, le rejoignent son épouse Ajdla Berkowicz et leur premier enfant, une fille, Dwojra, née en 1930 en Pologne. La deuxième fille, Laja, naît à Etterbeek, une commune bruxelloise, en 1933. La cadette, Frida, naît sous l’occupation nazie à Ixelles, autre commune de la capitale. Toute la famille, domiciliée alors à Schaerbeek, est arrêtée. Amenés à la caserne Dossin, le 5 octobre, ils n’y restent internés que cinq jours. Le 10 octobre, le transport 12 quitte Malines. La mère et ses trois enfants sont gazés à l’arrivée à Auschwitz-Birkenau, le 12 octobre: le taux d’extermination immédiate des femmes et des filles est de 90%.
A l’arrêt à Kosel, une centaine de kilomètres avant Auschwitz, Israel Icek Grycman, 40 ans, boulanger de profession, obtempère à l’ordre donné aux hommes de 15 à 50 ans de descendre du train. Il est mis au travail dans les Zwangarbeitslager für Juden de Haute-Silésie, des camps de travaux forcés pour Juifs, successivement à Gogolin, à Mechthal et, en mars 1944, à Blechhammer. Le 1er avril, il y est tatoué de son numéro à la matricule d’Auschwitz: 177.380. Il survit au repli catastrophique sur les camps de l’intérieur. La marche de la mort le mène à Gross-Rosen, Buchenwald, Natzweiler et enfin à Dachau où il est libéré. Il rentre en Belgique, très tard, le 14 août 1945.

 

Informations sur la publication

ADRIAENS Ward, STEINBERG Maxime (e.a.), Mecheln-Auschwitz, 1942-1944. La destruction des Juifs et des Tsiganes de Belgique, 4 volumes, Bruxelles, 2009

Dr. Maxime Steinberg & Dr. Laurence Schram