Le mémorial

25 843 personnes ont été déportées depuis la caserne Dossin de Malines au cours de la Seconde Guerre mondiale. La plupart ne sont jamais revenues. Leurs familles ont aujourd’hui accès à un mémorial serein et intime dans l’ancien bâtiment de la caserne. On y voit des photos de leurs proches, on y entend leurs noms égrenés et on y découvre leurs dernières traces.

Le mémorial aujourd’hui

L’ancienne caserne Dossin est aujourd’hui devenue un mémorial, un lieu serein dédié à la commémoration et au souvenir. Nous nous intéressons aux victimes et leur rendons hommage dans ces pièces intimes. Si le mémorial est avant tout un espace destiné aux proches parents, il est ouvert à tous ceux qui souhaitent méditer sur la perte.

Le mémorial a été entièrement rénové et a ouvert ses portes le 27 janvier 2020.

Vivre avant la guerre

Il est situé dans la caserne Dossin même. Les milliers de personnes détenues en ce lieu dans le désarroi le plus complet et ensuite déportées vers Auschwitz-Birkenau sont ici rappelées à notre souvenir. Le mémorial est un lieu de recueillement pour rendre hommage à toutes ces victimes. Pour les proches, ce lieu revêt une signification toute particulière. Il rappelle de façon tangible les heures et les jours dramatiques vécus par les membres de leur famille. De plus, le mémorial remplace également la tombe manquante devant laquelle famille et amis peuvent se recueillir et faire leur deuil.

Dès que vous ouvrez la porte du mémorial, vous êtes interpellés par de nombreux regards qui vous fixent droit dans les yeux. Ce sont les visages de plus de 25.000 Juifs et Roms qui ont été déportés depuis la Caserne Dossin vers Auschwitz-Birkenau.

La première pièce donne un aperçu de ce que fut la vie des Juifs avant-guerre. De nombreuses photos vous montrent une communauté engagée, dynamique et pleine de vie. Chacun ayant sa propre histoire, ses propres rêves et ses espoirs.
Les Roms ont également été les victimes des nazis. Ils forment une petite minorité très diverse en Belgique et dans le nord de la France.

 

 

Vivre à Dossin

A partir de 1942, la population juive a été convoquée ou raflée pour être ensuite détenue à la caserne Dossin de Malines. Dans cette antichambre de la mort, les Juifs et les Roms ont été privés de leur liberté dans des conditions inhumaines.

On découvre dans le mémorial comment leur identité leur a été subtilisée et comment ils ont été réduits à devenir un numéro. Pour certains, l’attente durait quelques jours, pour d’autres, des mois. Chacun tentait à sa façon d’échapper au pire.
Via des audioguides, on peut entendre les récits des victimes, dernières traces de leur vie brisée. Des lettres écrites aux proches, à la famille, aux amis ont été enregistrées et transmettent un témoignage bouleversant sur cette sombre page de l’histoire.

Souviens-toi

Zakhor – Souviens-toi

Les noms des victimes résonnent au sous-sol. Nommer quelqu’un par son nom est une façon respectueuse de se souvenir de lui. Nommer les noms efface non seulement l’anonymat des victimes mais va également à l’encontre de l’objectif des nazis, de restloze vernichtung, une destruction qui ne laisserait pas la moindre trace.

Ce mémorial rappelle les victimes en citant leur nom mais aussi en leur redonnant un visage. Des portraits d’enfants déportés depuis la caserne Dossin sont exposés dans la salle des enfants. Une flamme éternelle et le tableau d’une petite fille peint par Irène Spicker, détenue à la caserne Dossin, appellent au recueillement en hommage à toutes les victimes.

Avec le soutien des amis du Musée Juif de la Déportation et de la Résistance et des partenaires suivants