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Né à Cracovie en 1909, Osyjasz (Oscar) Schmidt est âgé de 4 ans, lorsque ses parents s’établissent à Anvers. Après avoir suivi une formation, il exerce le métier de cliveur de diamants.
Hélena (Lea) Lamm) est née à Anvers, au sein d’une famille originaire de Tarnobrzeg. Son père est négociant diamantaire, mais Lea devient professeur d’éducation physique.
Tous deux sont issus de l’immigration polonaise d’avant 1914. Bien intégrés dans la société belge, ils incarnent un judaïsme moderne.
Dans ces temps heureux, loin de se douter ce qui se prépare, tous deux se livrent à des séances photos très étudiées.
… et sur la côte belge, pendant l’été 1938
Le couple vit paisiblement jusqu’à ce qu’il soit frappé par les mesures anti-juives de l’occupant, du Registre des Juifs jusqu’à l’étoile de David.
© KD, Fonds Schmidt Le signe distinctif porté par Oscar Schmidt, dès juin 1942.
Lea et Oscar ne porteront pas longtemps cette étoile de David. Les deux premières rafles anversoises les ont alertés. C’est lors de leur tentative de passer la frontière franco-belge qu’ils sont arrêtés. Le 4 septembre 1942, ils sont livrés à la caserne Dossin et enregistrés sur la liste du Transport IX, sous les numéros 633 et 634.
Le 9 septembre, anticipant leur départ, Oscar demande à sa sœur Esther (dite Erna) de lui envoyer un colis de vêtements chauds, de pantalons de ski, de bonnes chaussures, de gants, le tout dans une valise.
La veille de leur départ, Oscar envoie une dernière carte postale à Erna. S’il a du courage, il espère surtout que sa famille sera épargnée. Il termine en soulignant que son épouse l’accompagne, « gedwongen », contrainte…
Chère Erna,
Partis de Malines le 12 septembre 1942, ils sont sélectionnés pour le travail forcé dans le camp de concentration d’Auschwitz. Refusant d’abandonner Lea, Oscar n’est pas descendu du train à Kosel.
Après quinze mois de captivité dans des conditions inhumaines, Lea succombe le 15 décembre 1943 à Auschwitz.
Oscar, évacué d’Auschwitz en janvier 1945, épuisé par les marches de la mort, décède à Buchenwald en mars 1945.
Des 1 000 déportés du Transport IX, seuls 30 étaient toujours en vie après la Libération.
