Nisen Karolinski et Tauba Hena Makofka, dans les années 30
Nisen Karolinski et Tauba Hena Makofka, immigrent en 1929. Leurs sept enfants, tous nés à Varsovie, les accompagnent, Salomon, Lejb, Jules, Lejzer, Abraham, Sara et Paul. Cette famille de neuf personnes compte six déportés, dont seul Abraham survivra. Sara, 19 ans, convoquée à la caserne Dossin pour le transport 1 du 4 août 1942, disparaît sans laisser de trace à son arrivée à Auschwitz-Birkenau. Salomon, 36 ans, arrêté à Bruxelles, est entré à Malines le 15 août. Déporté par le transport 4 du 18 août 1942, il est retenu pour le travail à Auschwitz. Il meurt après un peu plus d’un mois de détention. Jules, 28 ans, est livré au camp de rassemblement le 28 février 1943 et déporté sans retour par le transport 20 du 19 avril 1943. Les parents,
Nisen Karolinski, 57 ans, et Tauba Hena Makofka, 51 ans, sont amenés à Dossin le 22 juin 1943. Dans un convoi destiné à 70% à l’extermination immédiate, des déportés de leur âge sont condamnés. Abraham, 23 ans, entre au Sammellager le 14 avril 1944. Déporté avec son épouse Janine Efira, 23 ans, par le transport 25 du 19 mai, dont seuls 31% des hommes sont immédiatement gazés, il est choisi pour travailler dans le camp, matricule A 2.684. Resté à Auschwitz jusqu’au 18 janvier 1945, il fait la marche de la mort jusqu’à Buchenwald, en passant par Gross-Rosen. Transféré ensuite à Dachau où l’armée américaine le libère le 29 avril. Il rentre à Bruxelles le 16 juin 1945 et retrouve son épouse, Janine Efira, matricule A 5.185, qui a aussi survécu. Les autres enfants de Nisen Karolinski et Tauba Hena Makofka ont échappé à la déportation.
